Sant’Andria :
entre traditions, solidarité et transmission
Sant’Andria :
entre traditions, solidarité et transmission
Publié le 29 novembre 2025
Cette coutume trouve son origine dans la Bible : l’apôtre André, lors du Sermon sur la montagne, aurait demandé à Jésus de partager cinq pains avec la foule venue l’écouter.
De ce geste est née une symbolique du partage et de la solidarité, ancrée dans la culture insulaire.
« Apriti ! Apriti !
À Sant’Andria, chì vene da longa via,
hà i pedi cunghjilati
è hà bisognu di ricaldassi
d’un bon bichjeru di vinu. »
Autrefois, la Sant’Andria était l’occasion pour les plus démunis de solliciter de quoi passer l’hiver sans perdre leur dignité : une manière de demander de l’aide tout en restant acteur du lien social.
Aujourd’hui, ce sont les enfants qui, habillés a l'antiqua, perpétuent la tradition : ils vont de maison en maison, récitant la comptine “a pricantula” et récoltant friandises, noix, châtaignes ou canistrelli.
Longtemps éclipsée par Halloween, la Sant’Andria retrouve peu à peu sa place, notamment grâce aux écoles et aux villages qui s’en réapproprient le sens.
Elle marque le passage de l’automne à l’hiver, moment symbolique où la communauté se soude autour des valeurs de partage, de chaleur et de solidarité.
Sur le plan psychologique, cette fête met en lumière quelque chose d’universel : notre besoin d’appartenance, de soutien mutuel et de reconnaissance. Ouvrir sa porte à celui qui vient frapper, c’est aussi ouvrir un espace de rencontre et de réconfort.
Dans un monde souvent individualisé, la Sant’Andria nous rappelle que prendre soin les uns des autres reste la plus ancienne et la plus précieuse des formes de prévention du mal-être.
