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Être le parent d’un adolescent : un sport de haut niveau

Être le parent d’un adolescent : un sport de haut niveau

Publié le 11 mai 2025

1. Comprendre ce qui se passe (vraiment)

  • Le cerveau adolescent est en pleine maturation : les zones émotionnelles sont "en avance" sur celles du raisonnement. Cela explique les réactions parfois disproportionnées.

  • Le besoin d’autonomie est normal, même s’il se manifeste par des conflits.

  • L’adolescent cherche sa place, souvent en se différenciant des parents… voire en les testant.

→ Ce n’est pas contre vous. C’est pour lui.

2. Les Thérapies Cognitivo- comportementales nous aident à identifier les cercles vicieux

Prenons un exemple :

L’adolescent s’enferme dans sa chambre → Le parent s’inquiète → Il insiste ou sermonne → L’adolescent se braque → Le parent se sent rejeté → Il se met en retrait → L’ado se sent seul…

Dans les TCC, on cherche à repérer ce type de boucle interactionnelle, pour agir à un endroit stratégique du cycle.

 3. Quelques pistes concrètes inspirées des TCC

  • Valider les émotions, sans forcément être d’accord avec les comportements.

“Je comprends que tu sois en colère, mais je ne peux pas accepter que tu cries comme ça.”

  • Travailler sur les pensées automatiques des parents (du type : “Il me manque de respect”, “Je n’ai plus d’autorité”, “Je suis un mauvais parent”).

En thérapie, on apprend à les identifier, les remettre en question et les remplacer par des pensées plus adaptatives.

  • Renforcer les comportements positifs (même petits).

Plutôt que critiquer l’oubli, valoriser le petit effort : “Merci d’avoir rangé tes affaires aujourd’hui.”

  • Maintenir un cadre souple mais clair : les règles doivent être comprises, pas juste imposées.

Et oui, la négociation fait partie du job !

4. Et les sorties dans tout ça ? Un vrai casse-tête...

Entre les envies de liberté, les horaires flous, la fatigue accumulée et la pression des examens, les sorties deviennent vite un terrain de tension. Pourtant, elles sont aussi importantes pour le développement social de l’adolescent.

Un cadre clair est essentiel : pas pour tout contrôler, mais pour sécuriser.

Fixer des règles négociées (heures de retour, lieux, personnes présentes…) permet de responsabiliser l’adolescent tout en le rassurant.

 Le sommeil est souvent sacrifié, alors qu’il reste fondamental pour sa santé mentale, sa mémoire et sa régulation émotionnelle. Lui rappeler l’impact du manque de sommeil, notamment à l’approche des examens, peut l’aider à ajuster ses choix.

L’approche des examens est souvent source de stress — parfois minimisé par l’adolescent, mais bien présent. Le besoin de relâcher la pression peut se manifester… au mauvais moment.

L’idée n’est pas d’interdire les sorties, mais de coconstruire un planning réaliste, qui tienne compte des besoins de récupération, de révision… et de plaisir aussi !

5. Ce qu’on oublie souvent

  • Le parent aussi a droit à ses émotions.

  • Demander de l’aide (psy, groupes de parole, lectures) ne signifie pas qu’on est "dépassé", mais qu’on prend soin de la relation.

  • La perfection n’existe pas. La cohérence, la présence et l’ouverture comptent bien plus.

  • Le rôle de parent est souvent ingrat : c’est à lui de poser un cadre, même quand l’adolescent ne le comprend pas… ou s’y oppose. Il doit parfois tolérer d’être impopulaire pour protéger ou guider.

En conclusion :

Être le parent d’un ado, c’est marcher sur une ligne mouvante entre cadre et liberté. C’est normal de douter, de s’épuiser parfois… mais aussi d’évoluer avec son enfant. N’hésitez pas à demander de l’aide quand vous avez l’impression de ne plus y arriver, de vous épuiser.

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